Le Common Good Summit, un forum qui rassemble dirigeants d’entreprises, leaders industriels, économistes et responsables politiques venus croiser leurs points de vue sur des questions de société, tient sa seconde édition les 19 et 20 mai 2022 à Toulouse. Parmi les grands débats abordés, le thème du vieillissement. Sylvain Rabuel, Président du groupe DomusVi et intervenant du sommet, a livré dans une interview au magazine Challenges, sa vision du bien vieillir et de la place de nos aînés dans la société.

Extrait de l'interview publiée dans le magazine Challenges

Challenges - Comment le bien commun se conjugue-t-il avec bien vieillir ?

Sylvain Rabuel - D'abord quelques chiffres pour comprendre demain : en 2035, un tiers de notre population ne sera plus en activité, et chacun passera un tiers de sa vie dans cette situation. A cette aune, le grand sujet ce n'est pas de savoir si l'âge pivot de la retraite passera de 62 à 65 ans, mais de se demander comment faire pour que ce collectif de femmes et d'hommes qui, pour ceux qui auront quitté le marché du travail en forme intellectuellement et physiquement, puissent continuer de contribuer à la société. Pour le bien commun, il faut, à mon sens, appréhender le sujet dans une dynamique de vie : la retraite est certes la fin de la vie professionnelle mais c'est surtout le début d'une autre vie. Bien vieillir, c'est continuer à jouer un rôle dans la société.

 

Que proposez-vous ?

Le seuil du passage à la retraite crée des ruptures qui sont mal anticipées. Pourquoi ne pas disposer, à l'image de Parcoursup pour les étudiants, d'un 'Parcoursup du tiers temps' ? Une plateforme d'information et d'orientation sur ce qui peut vous rendre utile à la société (former des jeunes, s'impliquer dans l'économie solidaire, etc.). Cette plateforme pourrait aussi aider les aidants à accompagner leurs proches, en anticipant et prévenant les difficultés associées aux fragilités du vieillissement. En France, il y a 11 millions d'aidants familiaux qui s'occupent d'un proche de 60 ans et plus. Il faut tout autant aider les aidants que les personnes âgées elles-mêmes. L'autre sujet indispensable à traiter est celui des effectifs.

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